[CamerExcellence] – Dire que le natif de Douala au Cameroun est une galactique, un crack voire un as du basketball est un euphémisme. Tant « Spicy p » comme l’appellent affectueusement ses coéquipiers, livre un spectacle XXL et crée des sensations à peine maîtrisables à travers les taraflex de la National Basketball Association (NBA) aux Etats-Unis.
Du haut de 2,6 mètres pour 104 kilogrammes, l’ailier fort des Raptors Toronto s’est imposé depuis quatre ans comme un maillon indispensable au succès de son équipe. Cette année encore, Siakam affole les compteurs des statistiques.
Il a été volcanique lors de ses derniers matchs. Pascal Siakam a poursuivi sur sa lancée avec 30 points. Il en a inscrit en moyenne 27,8 depuis cinq matches. Non sélectionné au All-Star Game, le Camerounais de Toronto vient malgré tout d’être élu joueur de la semaine de la Conférence Est qui s’est achevée le 07 février 2022.
En effet, sur les dix derniers matchs, les Raptors comptent neuf victoires et le natif de Douala n’y est évidemment pas étranger, avec cette semaine 28,5 points à 70% de réussite et 9,8 rebonds, 6.2 passes décisives et 1.8 interception en moyenne.
Son art a atteint le sommet durant la saison 2018/2019. Au cours de cet exercice, le basketteur camerounais a été un tracteur des Raptors pour leur premier sacre. On peut comprendre pourquoi en février 2020, le dossard 43 de Toronto a participé à l’All Star Game. Une consécration pour un joueur de NBA. Un an plus tard, celui qui a poussé ses premiers cris à Douala en 1994 est sacré joueur de la NBA ayant connu la plus grande progression.
Un talent inné
Le basketball lui va comme un gant. Car Siakam est doté des qualités techniques et athlétiques au-dessus de la mêlé. C’est un joueur complet. Son corps filiforme lui donne une vitesse bonifiée par une forte capacité de bond.
Son coach, Monty Williams, ne tarit pas d’éloges à son endroit. Pascal « est un cauchemar parce que lorsqu’il prend le ballon pour aller au panier, il est simplement difficile à arrêter », raconte-t-il. Avant d’ajouter : « quand vous mettez des petits gars sur lui, il va plus haut, et quand vous mettez un gars plus grand, il va le prendre de vitesse. C’est un cauchemar pour les entraîneurs et les joueurs de la ligue ».
Un modèle pour les jeunes du terroir
Ses performances lui font gagner gros. Avec un salaire de plus de 30 millions de dollars par an (soit 15 milliards de F.Cfa), le Lion indomptable de la balle orange a battu le record du sportif africain le mieux payé en 2021.
Il n’avait pourtant d’yeux que pour le commerce et ses parents le voyaient s’offrir en sacerdoce pour le très-haut. Mais, le basketball a choisi Pascal en 2011, lorsque le destin a placé sur son chemin dans un stage, un certain Luc Mbah a Moute à l’époque joueur de la NBA. Il est aussitôt repéré.
En 2013, le prodige intègre d’abord le lycée de Texas puis l’Université Nouveau-Mexique avant de bondir à Toronto. Depuis lors l’étoile du Cameroun n’a eu de cesse de fortifier ses compatriotes : « regardez-moi, j’étais un petit gamin décharné du Cameroun et maintenant je suis champion ». Un champion que les camerounais rêvent voir aux couleurs de l’équipe nationale.
Par Frank Boris NKENGUE, CamerExcellence
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