Pascal Siakam a eu 26 ans en avril dernier. En seulement quatre saisons avec les Raptors de Toronto, il a déjà participé au match des étoiles, remporté le prix du joueur s’étant le plus amélioré et été nommé au sein de la deuxième équipe d’étoiles de la NBA de 2020. L’armoire à trophées de Pascal est bien garnie, mais l’accomplissement dont il est le plus fier, c’est son titre de champion de la NBA.
« C’est l’expérience d’une vie. C’est beaucoup de travail, tant individuellement que collectivement, pour l’équipe. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais. »
La rapide ascension de Pascal au titre de super vedette lui a valu beaucoup d’attention, car son histoire est l’une des plus captivantes du monde sportif. Qu’il déjoue plusieurs adversaires grâce à une feinte ou s’élance sur le terrain avec la vitesse d’un garde, il joue avec un enthousiasme contagieux. Son parcours de vie est d’ailleurs tout à fait unique. Originaire de Douala, au Cameroun, il préférait le soccer lorsqu’il était enfant. En fait, il n’a participé à son premier camp de basketball qu’à l’âge de 17 ans. Et maintenant, seulement quelques années plus tard, le voilà l’un des meilleurs basketteurs de la planète.
Celui que tout le monde surnomme Spicy P n’est pas seulement devenu le favori de la foule à Toronto : il est désormais la figure de proue de son équipe. Et plus les projecteurs brillent sur lui, plus sa responsabilité est grande. Pour Pascal, ce n’est pas un problème. Un an après avoir enlacé le trophée des champions de la NBA avec le drapeau du Cameroun sur les épaules, il sait quel est l’objectif : répéter l’exploit.
« J’espère revivre cette émotion plusieurs fois encore. C’est tellement incroyable et puissant. C’est ce qui donne du sens à tout le travail et à tous les sacrifices qu’on a faits pour se rendre là. »
Si Pascal est aujourd’hui la pièce maîtresse d’une équipe prétendant aux grands honneurs, une chose n’a pas changé depuis l’époque où il était une recrue plutôt inconnue : son dévouement sans faille. Après que les Raptors aient échoué à défendre leur titre en septembre – leur saison a pris fin après une défaite en deuxième ronde des séries éliminatoires contre les Celtics de Boston –, Pascal a réuni ses proches pour établir le plan qui lui permettrait de poursuivre son perfectionnement comme joueur. Durant les derniers mois, il a passé d’innombrables heures à s’entraîner pour peaufiner tel ou tel aspect de son jeu, comme son dribble ou son lancer.
« Cette entre-saison a vraiment été particulière pour moi. Comme équipe, on n’a pas obtenu le résultat qu’on voulait, et c’est la même chose pour moi, personnellement. Je voulais revenir à la base pour atteindre le sommet et me dépasser. Alors, on a fait un plan dans cet esprit pour préparer mon corps et surveiller ce que je mange. J’ai engagé un nutritionniste, un chef, et Red Bull veille à ce que j’aie tout ce qu’il me faut pour être prêt pour la prochaine saison. C’est une période stimulante : j’ai toute une équipe derrière moi pour m’aider à atteindre mes objectifs, à me rendre au plus haut niveau. »
Parmi la garde rapprochée de Pascal, il y a son frère Christian, qui l’accompagne depuis ses débuts, ainsi que Rico Hines, un entraîneur de basket qui travaille avec lui depuis sa première saison professionnelle et qui l’aide chaque année à repousser ses limites comme joueur.
Tout est possible pour Pascal. Quand on a un parcours comme le sien, il est impossible de ne pas sentir qu’on peut toujours se dépasser. Cette année, il s’est donné la mission de non seulement être un meilleur joueur, mais aussi un meilleur leader.
« Je me sens comme le leader de l’équipe, c’est certain. C’est mon objectif, cette saison, de prendre plus de place. Il faut que je sois un modèle tout le temps, pas seulement sur le terrain. »
La dernière saison de Pascal a été sa meilleure d’un point de vue individuel, mais ça n’a pas été le cas pour les Raptors, qui ont été éliminés tôt dans les séries. Quand il pense à tout ce qui s’est passé dans les douze derniers mois, le Camerounais y voit une expérience riche en leçons qu’il pourra utiliser comme source de motivation pour la suite.
« Cette saison été l’une des plus difficiles pour moi. Il y a eu beaucoup d’émotions différentes, de hauts et de bas. C’est la vie. J’ai appris à ne pas trop m’en faire et à continuer à travailler fort. Il y aura toujours des revirements inattendus : il faut être assez solide pour attraper la balle au bond. »
Mais trêve de réflexion! Un jour, quand sa carrière sera terminée, Pascal aura l’occasion de se pencher sur tout ce qu’il a accompli. Aujourd’hui, il se concentre plutôt sur les prochains chapitres de son incroyable histoire.
« J’ai hâte de voir ce qui m’attend », conclut-il.
Écrit par Alex Wong. Publié le 12/14/2020 sur RedBull
0 commentaires