Roger Kamgaing : « Contrairement à une certaine idée reçue, il y a une stabilité économique en travaillant au Cameroun »

Roger Kamgaing : « Contrairement à une certaine idée reçue, il y a une stabilité économique en travaillant au Cameroun »

20 Nov 2014 | ÉCONOMIE | 0 commentaires

Le Suisse d’origine camerounaise Roger Kamgaing, vice-président exécutif de SGS en charge des services aux gouvernements et aux institutions, a récemment effectué une visite au Cameroun avec la délégation d’investisseurs suisses qu’accompagnait la Fondation Ema Invest. Il nous révèle son quotidien à la SGS et les ambitions de la société en Afrique.

Vous avez été nommé en avril dernier vice-président exécutif de SGS en charge des services aux gouvernements et aux institutions. Vous reveniez dans une maison qui vous a accueilli par le passé. Pourquoi avoir abandonné Kamgaing Associates et accepté de revenir à la maison SGS qui vous a reçu pour la première fois en 1996 ?

(Rires) Je n’ai pas abandonné Kamgaing Associates. Si j’ai arrêté certaines activités de Kamgaing Associates, c’était plus pour répondre à la demande de rejoindre la SGS à une position qui est celle que vous connaissez aujourd’hui. C’était d’abord l’attrait de l’opportunité qui m’était offerte. En acceptant cette opportunité, je ne pouvais malheureusement pas, sans prendre le risque de conflits d’intérêt, poursuivre certaines activités de conseil. J’ai donc décidé de mettre en suspens mes activités de conseil et notamment de collaboration avec certains gouvernements.

Vous annoncez sur votre site web que Kamgaing Associates va se réinventer. Comment ?

Kamgaing Associates est en train de se réinventer. Je ne vais pas encore tout dévoiler, mais nous travaillons avec certains collaborateurs sur des projets toujours tournés autour du développement des affaires en Afrique.

Présentez-nous brièvement SGS…

Aujourd’hui la SGS c’est environ 88 000 employés. C’est une société créée depuis très longtemps, en 1875. Elle a pour ambition d’atteindre très prochainement un chiffre d’affaires huit milliards de dollars. Le plan de croissance est très agressif. Une croissance que l’on continue à maintenir et qui fait que nous restons le leader dans notre domaine d’activité, avec des taux de croissance organique de l’ordre de 6% par an. La croissance organique, c’est-à-dire le travail que nous générons nous-mêmes.

Vous avez récemment effectué une visite à Yaoundé au Cameroun dans la délégation d’investisseurs suisses qu’accompagnait la Fondation Ema Invest. Quel était l’objectif de cette visite ?

Cette visite a été la prolongation de la participation de la SGS au 9ème forum Ema Invest en octobre 2013 à Genève. Je n’y étais pas personnellement, mais la SGS était bien représenté à ce 9ème forum. C’était logique que nous poursuivions cela avec la visite au Cameroun. Nous travaillons déjà au Cameroun comme vous le savez. Nous avons confiance en ce pays, en accompagnant ces investisseurs on leur montrait qu’on peut travailler en toute confiance au Cameroun. Et contrairement à une certaine idée reçue, il y a une stabilité économique en travaillant au Cameroun. 

Quel est le job quotidien du vice-président exécutif de SGS en charge des services aux gouvernements et aux institutions ?

Déjà, deux jours ne sont pas pareils. La première raison c’est parce que les institutions et les gouvernements avec lesquels nous collaborons et avec lesquels je suis en contact sont présents partout dans le monde. Ils couvrent l’Europe, l’Asie, l’Amérique latine, le Moyen Orient et l’Afrique. Nous avons une grande diversité. La deuxième raison, c’est que mon travail consiste véritablement à diriger les équipes. Je suis moins opérationnel qu’avant. Je suis à présent dans un rôle d’animation de l’ensemble des équipes et de création d’une dynamique vers de nouveaux horizons. 

Cela fait quoi d’être le seul noir dans le Conseil d’opérations d’une boite comme la SGS ?

(Rires). La SGS est déjà une entreprise dans laquelle véritablement tout le monde entier est représenté. Nous avons des Européens, des Asiatiques, des Africains, etc. Cela n’a rien d’extraordinaire.

SGS offre des services d’inspection, de vérification et de certification des compagnies. De manière générale, quelles sont les ambitions et les principaux projets de SGS en Afrique ?

En Afrique, nous sommes globalement en pleine croissance. Je peux parler des activités propres à la direction que je dirige : les relations avec les gouvernements. Et comme vous le savez, nous avons neuf autres unités. En Afrique, nous avons beaucoup de projets dans le domaine agricole.  Avec le service que nous rendons dans le domaine agricole que nous appelons le « précision farming » et qui consiste à accompagner le monde agricole dans l’amélioration et l’optimisation des performances sans pour autant passer par les OGM, mais véritablement travailler sur le sol ;voir comment on peut attribuer les meilleurs nutriments au sol et ne pas le fatiguer. Nous travaillons également de plus en plus dans le domaine industriel : le contrôle des ouvrages d’art, les travaux publics, c’est très important ; et évidemment nous avons le contrôle technique des véhicules. Nous avons également une grosse activité qui se développe sur l’environnement et les sciences pharmaceutiques.

Qui sont vos principaux clients en Afrique ?

En dehors des gouvernements, nous travaillons également avec les acteurs de l’industrie et du commerce. Les commerçants sont même nos premiers clients et producteurs. Ils viennent nous voir pour trouver des solutions à leur activité. Pour les entreprises camerounaises qui ont besoin de sécurité, je dis ‘’nous sommes là’’. Venez nous voir. Je le dis de manière sérieuse, nous avons une très bonne capacité à comprendre les besoins de nos clients et de nos partenaires. Il n’y a pas de petits clients chez nous. Tout le monde est important.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum

Source : Investir au Cameroun, novembre 2014

Naviguez sur le site web CamerExcellence par Tags : Roger Kamgaing | SGS

Ils font la fierté du Cameroun

0 Commentaires

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *